You are here:
Toutes les actualités de SIYU et de ses membres. Vous trouverez des informations sur les expositions, les nouveautés, les manifestations et les concours par le biais de notre newsletter «SIYU INFO» ainsi que sur la page Instagram de la SIYU.
© Susanne Martinez Garcia, Carlos, Modedesigner QIPU, Barcelona
Susanne Martinez Garcia
navigue depuis plus de 30 ans dans le vaste domaine professionnel situé entre l’image et le texte. Elle a travaillé en tant que journaliste, rédactrice, conceptrice-rédactrice ainsi que comme historienne de l’art, tout en étant une photographe passionnée. En 1999 et 2000, elle a suivi le programme GAF 38 auprès de Gian Vaitl, Silvia Luckner (✝) et Jürg Waldmeier. Après avoir obtenu en 2011 un master en histoire de l’art et en hispanistique (M.A., Université de Bâle), elle a entrepris en 2015 une thèse (qu’elle a abandonnée par la suite) sur les ordres féminins médiévaux à Barcelone. Depuis, la capitale catalane est devenue son lieu de vie principal. Elle revient cependant souvent en Suisse pour divers projets professionnels ou indépendants, ainsi que pour contribuer à la relance du SIYU AWARD.Vous avez été membre de la vfg pendant de nombreuses années avant la fondation de SIYU. Aujourd’hui, vous êtes impliquée dans le SIYU – quel est votre rôle dans cette nouvelle association ? J’ai été un membre convaincu et actif de la vfg et je le suis également de SIYU, car je trouve important de saisir les opportunités qu’une association peut offrir – c’est-à-dire lancer des projets qui mettent en avant la photographie dans toutes ses facettes et problématiques. SIYU qui désormais est d’envergure nationale et solidement structuré, propose un excellent réseau qu’il est essentiel d’entretenir et d’élargir de manière active. Nous faisons partie d’un tout plus vaste afin d’organiser et assister à des expositions, des tables rondes, des ateliers ou bien de travailler à la relance de nouveau projet comme SIYU AWARD.Qu’est-ce que SIYU Award ? SIYU AWARD reprend l’idée de l’ancien « Prix de promotion de la relève en photographie (NWFP) » du vfg, un prix qui, jusqu’en 2022, a été décerné chaque année pendant plus d’un quart de siècle, avant la fusion. Avec cette fusion, le vfg, le SBF et l’uspp, se sont engagées à donner à ce prix une nouvelle place adéquate au sein de SIYU. Nous nous efforçons maintenant de le mettre en œuvre.Qu’est-ce qui vous a motivée, après les années passées au NWFP, à redevenir active dans SIYU Award ? J’ai co-organisé le NWFP pendant plus de douze ans avec une équipe formidable et j’ai été impliquée depuis longtemps dans le vfg. Oui, c’est un travail bénévole, souvent réalisé en dehors des heures de bureau, parfois stressant, et cela met à rude épreuve la résilience. Le travail en équipe n’est pas toujours un espace de confort, et on apprend beaucoup sur soi-même – parfois plus qu’on ne le souhaiterait. Mais y a-t-il quelque chose de plus gratifiant que de découvrir chaque année lors du vernissage de l’exposition collective dix artistes émergents intéressants, leurs idées et leurs œuvres ? Et ensuite pouvoir suivre leur parcours ?Quelle est l’importance du prix pour SIYU ? Nous sommes convaincu que SIYU AWARD est important pour la scène photographique suisse et que notre travail dans ce cadre est pertinent. Christoph Kern et moi-même, anciens membres expérimentés, avons décidé, avec une équipe renouvelée et pleine de nouvelles idées, de relancer ce prix.Vous travaillez en tant que journaliste, rédactrice, conceptrice-rédactrice et vous êtes historienne de l’art avec un master – quel est votre lien avec la photographie ? Dans toutes ces professions, une bonne image a une grande importance tout comme un bon texte. En journalisme, les deux sont souvent indissociables. En histoire de l’art, il s’agit de traduire le visuel en texte : décrire ce que l’on voit, rendre visible ce qui est écrit.Comment intégrez-vous la photographie dans votre travail ? J’ai eu jusqu’à présent la grande chance de trouver des emplois où ces deux aspects étaient importants. Par exemple, mon travail, jusqu’à il y a quelques années, en tant que rédactrice en chef de DER UTO, le journal de la section SAC Zurich. Il m’incombait de combiner texte et image de manière à susciter l’intérêt. Actuellement, j’accompagne et édite le livre d’une artiste. Là aussi, le texte doit être en harmonie avec les images et les photos, sans les concurrencer, sous peine de provoquer l’ennui.Comment est la vie à Barcelone et en tant que pendulaire entre deux pays et cultures ? J’ai toujours eu une nature plutôt nomade et j’ai souvent été « sur la route ». Cependant, construire une vie dans un autre pays exige bien plus que de simples déplacements. C’est particulièrement vrai lorsqu’il faut d’abord bâtir un réseau et que l’on ne peut pas bénéficier d’un environnement déjà établi. Mais j’aime sortir de ma zone de confort – la friction génère de la chaleur, pour ainsi dire. Cela a également été le cas avec Barcelone. Le « pari » en valait la peine, tant sur le plan personnel que professionnel. Je ne renoncerais pour rien au monde à ce va-et-vient, y compris entre les langues !