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SIYU en personne

19.06.2025

© Pascal Vögeli

Pascal Vögeli

Vögeli (1973*) est coiffeur de formation. Cependant, après avoir suivi une formation complémentaire, il travaille depuis 2013 comme photographe indépendant à Lenzburg. La particularité de son métier : il combine la photographie avec sa longue expérience de coiffeur dans son salon « Coiffeur & Galerie ».

Pascal s’est spécialisé dans la photographie de portrait et dans la transposition de contes de fées en images. Il écrit à propos de cette passion particulière : « Quand je repense à mon enfance, je me souviens du temps où ma mère me lisait des contes de fées. Déjà à l’époque, je sentais à quel point les images pouvaient être puissantes lorsqu’elles nous transportaient dans d’autres mondes. » Aujourd’hui, il considère que sa vocation est de donner vie à cette magie dans ses photos.

À « Coiffeur & Galerie », il combine ses deux passions. On y retrouve également son sens de l’esthétique. Le salon aménagé avec style et sa passion pour la photographie de portrait le révèlent clairement. Ses propres travaux photographiques ornent les murs et confèrent au salon l’ambiance d’une galerie d’art. D’autres photographes et peintres y sont également exposées.

Comment as-tu découvert la photographie de portrait en plus de ton métier de coiffeur ? ? En tant que coiffeur, j’ai très tôt appris à voir et à modeler les visages et les formes. Cette passion pour l’esthétique m’a donné envie de voir comment je pouvais mettre en scène les visages avec un appareil photo. C’est ainsi que j’ai découvert la photographie, et en particulier la photographie de portrait.

Aujourd’hui, tu lies « chevelure » et expositions ? Pour moi, la chevelure et les portraits vont de pair : tous deux racontent une histoire. L’idée m’est venue lorsque j’ai réalisé que mon salon pouvait également être un espace dédié à l’art, où la beauté se décline sous toutes ses formes. Les murs sont décorés par des artistes du monde entier et confèrent à l’espace une atmosphère presque méditative, un lieu où l’art et la beauté se rencontrent. Les artistes peuvent exposer leurs œuvres chez nous pendant trois mois à des conditions avantageuses, en particulier ceux qui n’ont pas les moyens de s’offrir une grande exposition dans une galerie. C’est important pour moi. Nous créons ainsi une situation gagnant-gagnant où l’art et l’inspiration peuvent s’exprimer librement.

Tu travailles avec des contes de fées, tu traduis des mondes oniriques en photographies. Pourquoi cela touche-t-il autant les gens ? Les contes de fées touchent quelque chose de profond en nous, ils nous transportent dans un monde intime. Je pense que lorsque les gens regardent mes photos, ils ressentent ce qui lie leur propre imagination à des rêves qu’ils ont peut-être oubliés depuis longtemps.


Où et comment naissent tes images de contes de fées ? Elles naissent dans mon studio et dans la nature. Chaque image que je crée est composée de plus de 100 photos individuelles que je fusionne en une seule image magique. Je crée également des images en 3D, dans Cinema 4D, que j’intègre ensuite dans mes compositions et que j’affine avec des touches picturales pour la touche finale. En moyenne, une telle image nécessite environ 300 heures de travail, un processus qui est pour moi aussi un voyage au plus profond de mon imagination.


Existe-t-il un marché pour ce type de photographies ? Oui, je constate que beaucoup de gens ont précisément cette nostalgie du fantastique et du conte de fées. Mes œuvres s’adressent à ceux qui recherchent non seulement de l’art, mais aussi une inspiration pour leur âme.


Tu t’es spécialisé dans la photographie de portrait. Qu’est-ce qui te passionne dans les portraits ? Pour moi, chaque visage est un univers rempli d’histoires. Ces moments où une personne se libère de tout en quelques millisecondes, sans pensées, pleinement présente et authentique, sont particulièrement magiques. Capturer ces instants fugaces est pour moi comme un petit tour de magie.


Qu’est-ce que ton appareil photo, à tes yeux ? Mon appareil photo est un outil qui me permet de rendre la magie visible. Il m’aide à capturer des émotions et des histoires qui, sans lui, resteraient invisibles. Avant, je pensais qu’il fallait absolument avoir le meilleur équipement technique. Mais aujourd’hui, je sais que ce n’est pas l’appareil photo qui compte, mais le regard qui se cache derrière. Ce n’est que lorsque je crée de grandes images, de plus de 150 cm de côté, que la précision technique est importante pour moi. Cela me permet de conserver tous les détails à l’impression et d’avoir plus de liberté dans Photoshop.


Pourquoi as-tu rejoint SIYU ? Quelles sont tes attentes ? Je souhaite échanger avec d’autres personnes créatives et m’épanouir. Comme nous émigrons aux États-Unis cette année et que je vais faire la navette entre les deux pays, je pense que l’association, grâce à son excellente réputation, pourra m’aider là-bas aussi, en tant que pont entre les cultures et lieu de création commune.