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© Pia Kramer, Urbanes Stilleben, 2022
Pia Kramer. La Fribourgeoise de 34 ans a terminé en été 2022 - après 10 ans d'expérience professionnelle dans le marketing, l'administration d'une maison d'édition ainsi que dans le commerce de détail en tant que libraire de formation - ses études en cours d'emploi de photographe diplômée ES à l'Ecole d'arts visuels de Berne/Bienne. En 2023, Pia Kramer veut réaliser petit à petit son souhait de devenir photographe indépendante avec son propre atelier à Berthoud, tout en travaillant à temps partiel dans une maison d'édition.
Pia, qui habite aujourd'hui à Kirchberg, raconte à la rédaction du SBF ses débuts dans la photographie et dans l'indépendance partielle.
Comment es-tu arrivée à la photographie en tant que personne ayant changé d'orientation professionnelle ? Cela a été un long processus. La photographie m'accompagne depuis très longtemps. Lorsque j'ai eu besoin d'un changement professionnel à la fin de la vingtaine, j'ai eu envie d'approfondir la photographie et de la choisir comme deuxième métier. Bien que d'autres options aient été ouvertes, la photographie et le besoin d'exprimer ma créativité l'ont finalement emporté. Qu'est-ce qui te fascine dans la photographie ? Je suis fasciné par les gens et leurs histoires, les rencontres et les lieux passionnants, ainsi que par la possibilité de capturer tout cela avec mon appareil photo. L'appareil photo ne doit pas être un facteur perturbateur entre moi et mon sujet, mais un lien qui me permet de transformer des moments en images de manière authentique et honnête. Tu as acquis différentes expériences professionnelles en dehors de la photographie. Ces expériences t'aident-elles aujourd'hui ? Grâce à ces expériences professionnelles, j'ai bien rempli mon sac à dos et je peux toujours avoir recours à ce que j'ai appris, qu'il s'agisse de compétences sociales ou de connaissances acquises dans les différents domaines.
Est-ce un avantage de se mettre à son compte avec une expérience professionnelle ? Pour moi, c'est certain. Quelques années d'expérience professionnelle et de vie aident à s'affirmer dans l'indépendance - par exemple en ce qui concerne le contact avec les gens ou avec soi-même. J'ai de l'expérience, je suis plus solide dans la vie et je sais, mieux qu'à 20 ans, qui je suis et ce que je veux. Comment se déroulent tes débuts en tant qu'indépendant ? Je n'en suis qu'au début et je ne me mets pas la pression. Je prends le temps de me trouver et de me positionner en tant que photographe. Après avoir terminé mes études l'année dernière, je vois 2023 comme une chance de me donner l'espace nécessaire pour poursuivre mon développement en tant que photographe indépendante et le réaliser pas à pas. Où te vois-tu dans dix ans ? C'est une question difficile ! J'espère que je serai à mon compte et que je ne serai plus employée à temps partiel. Ce qui est sûr, c'est que l'appareil photo m'accompagnera encore intensément à ce moment-là. Je ne sais pas si mon activité de photographe restera la seule. Je peux aussi m'imaginer une combinaison avec un autre travail. Quoi que ce soit, je me laisse surprendre. Pourquoi es-tu au SBF ? L'association n'offre pas seulement l'échange entre personnes partageant les mêmes idées et la possibilité de nouer des contacts. Le SER est aussi une plate-forme qui permet de rester à la pointe de l'actualité, que ce soit par les formations continues proposées ou par la possibilité de réaliser ou de mettre sur pied quelque chose ensemble.
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